Ils changent de couleur pour protéger nos intérieurs des rayons du soleil, ou au contraire pour maximiser l’apport énergétique du rayonnement solaire en laissant pénétrer la lumière naturelle, et peuvent être de trois sortes différentes :
Grâce à une couche de cristaux liquides insérées entre deux couches de verre ou bien à un film de cristaux liquides appliqué sur la vitre, ces verres réagissent à la température. Utilisés en vitrages pour équiper une pièce, ils s’assombrissent et empêchent les rayons du soleil de pénétrer dans les habitations et locaux professionnels. On utilise aussi les verres photochromes pour d’autres applications que les vitrages : capteurs placés sur des emballages alimentaires qui changent de couleur en fonction de la température de leur environnement, ou pastilles destinées à empêcher la falsification de documents en changeant de couleur lorsqu’ils sont exposés à la photocopieuse.
Un verre électrochrome réagit à une impulsion électrique de faible intensité, et est constitué d’une alternance de couches conductrices et de couches isolantes. En changeant de couleur il permet de contrôler lumière et chaleur pour une pièce donnée. C’est un verre qui peut être commandable manuellement ou automatiquement, et personnalisable, et qui peut équiper avantageusement les fenêtres, portes en verre, baies vitrées, fenêtres de toit, jardins d’hiver, atriums et verrières. On le trouve aussi dans les voitures : rétroviseurs électrochromatiques, ou vitrages des voitures haut de gamme.
Les verres photochromiques varient selon l’intensité du rayonnement reçu (UV par exemple) : ils peuvent être minéraux (verre minéral) ou organiques (plastique thermodurcisseur). Ce sont les verres que l’on trouve par exemple pour la fabrication de paires de lunettes dont les verres foncent en quelques seconde lorsque leur porteur affronte une luminosité solaire élevée. Les verres photochromes retrouvent leur transparence rapidement, en une dizaine de secondes. Il existe aussi des lentilles de contact photochromiques.
C’est là aussi un verre dont la modification se fait par impulsion électrique : c’est un double vitrage constitué d’un verre extérieur isolant et d’un verre intérieur recouvert d’une couche conductrice, et relié à une alimentation électrique par des électrodes. Il y a aussi une couche de gaz, type argon ou krypton, qui limite au maximum les déperditions de chaleur. Les vitrages chauffent par rayonnement, ce qui peut avoir des applications notamment dans le domaine automobile : rétroviseurs dégivrants et pare-brise chauffants. Plus récemment on observe des applications dans le domaine de l’habitat, avec des doubles vitrages et triples vitrages isolants accoustiques et phoniques, qui émettent de la chaleur, suppriment l’effet « vitre froide » et empêchent la condensation. Pilotées par des thermostats ces vitres ne peuvent chauffer à plus de 40 degrés pour éviter tout risque de brûlures, et, réalisées en verre trempé résistant, elles peuvent être doublées de verre feuilleté ou associées à une alarme anti-intrusion. Leur utilisation est encore marginale (hôtels de luxe, aéroports, commerces) mais elle est particulièrement adaptée aux bâtiments humides comme les piscines, spas, ou salles de sport.
Dernier né de la famille des produits verriers dits « intelligents », le verre photovoltaïque produit de l’électricité grâce à la transformation de l’énergie du soleil, et peut-être relié à une batterie, ou bien connecté au réseau local. Il est disponible en plusieurs degrés de transparence, et permet de contrôler aussi les apports lumineux dans une pièce. Suivant son degré de technicité, le verre photovoltaïque peut être connecté, et isolant : c’est un atout de poids dans les constructions à vocation passive, même si pour le moment ses usages restent restreints (un exemple de verre photovoltaïque en fonctionnement a été adapté à un hublot d’avion permettant au passager de commander l’opacification du vitrage ou de charger un téléphone portable).